La FSU entend contribuer à l’évolution du système éducatif, dans la perspective d’une nouvelle étape de démocratisation au regard des enjeux humains, économiques et sociaux.
Dans le contexte actuel de crise économique et politique, l’éducation, la formation des jeunes et la recherche doivent être pensées comme des investissements et des leviers essentiels pour construire une société solidaire et plus juste et non comme des coûts à réduire. Plus que jamais l’École publique est irremplaçable pour déjouer les déterminismes.
La politique éducative menée notamment depuis 2005 conduit à une véritable impasse : les choix budgétaires, les « réformes » régressives, la mise en concurrence des élèves, des agents, des écoles et des établissements, affaiblissent délibérément le service public d’éducation et marquent un renoncement à une réelle ambition pour tous les élèves et étudiants, notamment ceux de milieux populaires ; ces orientations accentuent les inégalités et le tri social.
Le développement de l’Apprentissage met en danger la formation initiale sous statut scolaire.
Quant au dualisme scolaire (public-privé), il perdure et même se renforce, au détriment d’une école publique de qualité.
La FSU, force de proposition
La FSU exige d’autres choix ! Largement confortée comme première fédération dans le secteur de l’éducation par les élections professionnelles d’octobre 2011, elle entend prendre toute sa place et ses responsabilités dans le débat syndical et politique sur les questions éducatives pour :
Proposer et promouvoir un autre service public laïque d’éducation, plus démocratique, plus égalitaire, plus juste : une École pensée en priorité pour les jeunes qui en sont le plus éloignés et qui vise vraiment la réussite pour tous, à tous les niveaux (de l’école maternelle à l’enseignement supérieur). Cela exige le développement de la recherche et son lien avec les formations.
Défendre et obtenir une revalorisation de l’ensemble des personnels, dans le respect des statuts et missions de chacun, en donnant à tous les professionnels les moyens d’exercer convenablement leurs métiers, aujourd’hui de plus en plus mis à mal, dénaturés, en perte de sens, et d’être mieux reconnus sur le plan salarial.
La FSU a contribué à faire que l’éducation soit un des thèmes au cœur des débats des échéances électorales du printemps 2012. Réaffirmant un projet ambitieux, elle formule ses propositions aux candidat-es en deux volets :
Un plan d’urgence à mettre en œuvre dès la rentrée 2012,
Un plan à moyen terme, qui nécessiterait des négociations dans le cadre d’un dialogue social refondé, en vue de la mise en place d’un nouveau pacte éducatif.
Le détail de ces deux volets dans le document joint.