Plusieurs organisations départementales, réunies dans le Comité de vigilance pour les libertés et contre la répression de Côte-d’Or, appellent à un rassemblement le mardi 20 février, à 18h place de la Libération, dans le cadre d’une journée d’action internationale en soutien à Julian Assange, afin de sensibiliser l’opinion à sa situation, et aux menaces qui pèsent sur la liberté d’informer et d’être informé-es.

La démocratie dont nos pays se revendiquent passe par la diffusion d’informations libres et indépendantes à même de garantir la transparence du pouvoir. Si Julian Assange était extradé puis inculpé, ce serait une injonction adressée aux journalistes à se censurer. L’urgence est donc immense en ce mois de février.


Être journaliste n’est pas un crime : Liberté pour Julian Assange !

Le fondateur de Wikileaks est depuis 4 ans enfermé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh près de Londres au seul motif de la demande d’extradition formulée par les États-Unis d’Amérique. Les 20-21 février, la Haute Cour britannique examinera la recevabilité de l’ultime appel de Julian Assange pour empêcher son extradition vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de prison pour espionnage. À l’issue de ces deux jours d’audience, ou bien les deux juges de la Haute Cour autoriseront le fondateur de WikiLeaks à présenter formellement cet appel, ou bien ils le lui refuseront et il pourrait être extradé dans la foulée, dans les 48 heures.

Journaliste le plus primé du XXIe siècle, finaliste en 2022 du « prix Sakharov de la liberté d’esprit » du Parlement européen, 9 fois nominé pour le prix Nobel de la Paix, il est privé de liberté depuis 13 ans. Son crime ? Avoir permis via Wikileaks, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, la révélation entre autres des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan, la torture à Guantánamo et Abou Ghraib, l’espionnage de la NSA dont ont été victimes les présidents de la République française et certains ministres… Son travail de journaliste et de lanceur d’alerte a nourri les informations publiées par de nombreux médias (Le Monde, New York Times, Der Spiegel par exemple).

La vaste campagne de dénigrement dont il est l’objet de la part de hauts responsables américains laisse craindre en cas d’extradition de graves violations de ses droits fondamentaux. L’urgence est donc immense en ce mois de février. Il importe d’informer et de mobiliser comme jamais sur le sort du journaliste australien, persécuté depuis bientôt 14 ans par Washington et certains de ses alliés.

Le risque imminent d’extradition a conduit à l’organisation de l’opération nommée « Day X » : le 20 et/ou le 21 février, des rassemblements pour demander la libération de Julian Assange auront lieu un peu partout dans le monde, le principal rendez-vous se tenant à Londres.

La démocratie dont nos pays se revendiquent passe par une justice indépendante, la diffusion d’informations libres et indépendantes à même de garantir la transparence du pouvoir. Si Julian Assange était extradé puis inculpé, ce serait une injonction adressée aux journalistes à se censurer. Les États-Unis doivent abandonner toute poursuite contre Julian Assange !

Soyons nombreuses et nombreux le 20 février à envoyer un message clair : libération immédiate de Julian Assange !

Sauvons le droit d’informer et d’être informé·es !

Rassemblement à Dijon mardi 20/02 à 18h, place de la Libération

A l’appel des organisations locales : Amnesty International, Attac, CGT, CNT, FSU, LDH, MRAP, Mouvement de la Paix, Solidaires, UNEF…