Retrouvez en avant 1ière l’édito du prochain bulletin de la FSU 21 avec les liens musicaux et internet.
Je ne suis pas le Père Noël !
Pas besoin de vous faire un dessin ! Effectivement, syndicalistes engagé-es dans la transformation sociale et sociétale, nous ne pouvons que déplorer et dénoncer les axes pris par la présidence française depuis son entrée en fonction en mai 2017.
Baisse des APL, hausse de la CSG (sans gain de pouvoir d’achat malgré les promesses de campagne) et ses conséquences entre autres pour les petites retraites, rabotage des contrats aidés, la relance de l’économie passe par Pertes et Profits. Tu peux mordre la poussière, crever d’absences solidaires. On nous prescrit des ordonnances qui nous licencient dans l’indifférence ! On réduit le dialogue social en fusionnant les instances ! Et les marges de profit s’intensifient avec l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), le non retrait du CICE qui a fait preuve de son insignifiance en matière de création d’emploi…
« Je ne suis pas le père Noël » et Edouard Philippe n’est pas un roi mage quand il propose un milliard d’euros sur 5 ans pour sauver l’Université. Ce plan « n’est pas à la hauteur des enjeux ni financièrement, ni politiquement » puisqu’il ne pourra créer suffisamment de places dans les filières en crise comme STAPS ou bien encore Psychologie et qu’en instaurant une sélection, « on ouvre la boîte de Pandore et derrière, la sélection peut se répandre partout ». Et pendant ce temps là, tout pour le fric, l’UB poursuit son mécénat auprès du Medef en lui octroyant 10 000 euros depuis maintenant deux ans.
Est ce que nos rêves sont sortis du décor ? J’ai bien une petite idée en lisant les attendus de la réforme de la formation professionnelle en cours qui veut intégrer le Congé Individuel de Formation (CIF) dans le Congé Personnel de Formation (CPF). Le premier permet aux salariés-ées de partir sur un cursus de formation long, le deuxième est borné par un quota maximal de 150 heures. Quant au libre arbitre de l’individu en matière de formation, le document remis aux organisations syndicales entend « voir comment concilier choix de l’individu et besoins de l’économie »
Budgets en mode peau de chagrin, pouvoir d’achat en berne avec le permafrost institué sur le point d’indice, attaques contre les corps syndicaux, marquage à la culotte des chômeurs… je n’entends que la mitraille des ombres de la rue . Les projets gouvernementaux visent à détruire notre modèle social : après le code du travail, les attaques contre le service public, d’autres dossiers d’importance sont prévus, notamment celui des retraites. Tels sont les mots de notre dernier texte action (conseil national du 22 novembre 2017) alors camarade même si les derniers mouvements sociaux n’ont pas donné les résultats escomptés et si une certaine lassitude s’empare de toi, réveille toi camarade et sonne le qui vive si ta bouche est trop sèche, reprend de ma salive.
Bonne lecture
F Chambarlhac