Déni de démocratie à tous les étages !

Nous ne pleurerons pas Papandréou, nous ne pleurerons vraiment pas Berlusconi. Bon débarras me direz-vous ? Si seulement nos luttes les avaient conduits à la porte. Mais ce sont ces agences de notation, ces moody’s et consort qui auront eu raison des gouvernements grec et italien. Ce sont ces spéculateurs qui prétendent faire la pluie et le beau temps en Europe et partout dans le monde. Rarement les milieux de la finance n’auront avancé à visage si découvert, rarement les gouvernements n’auront adopté des attitudes si complices, si serviles vis à vis des bourses, des banques, des grandes entreprises, vis à vis d’un secteur qui ne cesse de s’enrichir sur le dos de tous les autres.

Ne nous y trompons pas, ce ne sont pas quelques têtes publiques qui sont au cœur des enjeux. Ce ne sont pas quelques effets d’annonce qui apaiseront l’insatiable faim de profits des "marchés". Les acteurs financiers en veulent plus, ils auront plus si nous ne réagissons pas. Ils ont trouvé des alliés de choix à l’intérieur de toutes les droites européennes. Qu’elles se disent au centre ou soient à l’extrême, toutes sont prêtes à appliquer les recommandations d’austérité, à démanteler les services publics et les acquis sociaux pour les seuls bénéfices des bailleurs de fonds, des investisseurs. Certaines gauches se sont alignées et les Zapatero, les Papandréou et leurs gouvernements n’auront pas été à la hauteur des exigences sociales légitimes des populations. Leurs pays embourbés dans des crises profondes et durables, ils auront même fait le sale boulot, mettant les peuples à genoux.

Les gouvernements européens font tous le choix de l’austérité contre les salariés, les chômeurs, les retraités, la jeunesse. Les lieutenants de Sarkozy, Fillon en tête, ont décidé de porter le feu partout.

"-" Ils s’attaquent aux droits des malades, refusons les jours de carences imposés aux salariés du privé et du public ! C’est aux employeurs de payer, dans le privé comme dans le public. Il faut équilibrer les dépenses, imposons une fiscalité plus juste !

"-" Ils s’attaquent aux droits des chômeurs, refusons la précarité et l’asservissement des plus pauvres ! Refusons les contrats précaires, les nouvelles règles du RSA, imposons des emplois stables et dignement rémunérés. Stop aux licenciements bousiers, à la RGPP qui détruit l’emploi public ! L’État n’a pas les moyens d’une relance par l’emploi et les salaires ? Qu’il prenne l’argent là où il est ! Imposons la fin des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises, imposons une taxation des transactions financières à la hauteur !

"-" Ils s’attaquent aux services publics au détriment des usagers, imposent aux fonctionnaires des conditions de travail de moins en moins supportables. Refusons les règles managériales dans la fonction publique ! Contre les logiques comptables, contre les logiques rentables, imposons des services publics performants pour notre avenir, pour nos enfants.

"-" Ils veulent diviser, opposer les salariés entre eux, aux chômeurs, aux retraités, aux jeunes. Nous devons refuser cette logique, terreau des droites extrêmes, y opposer nos valeurs de solidarité et résister dans tous les secteurs.

C’est à nous de nous faire entendre, d’installer un rapport de force permettant d’imposer une autre politique économique et sociale, et de faire converger les mouvements européens.

Contre l’austérité, les organisations syndicales appellent les salariés de tous les secteurs à se mobiliser durant la semaine du 12 au 15 décembre avec un point fort le 13 ! Saisissons nous de ce temps pour discuter partout, pour décider ensemble d’une autre politique.

Contre la casse du service public d’éducation, les 14 000 suppressions de postes supplémentaires et le projet de système d’évaluation, l’ensemble des organisations syndicales appelle à la grève le 15 décembre.