JUSTICE DES MINEURS EN CÔTE-D’OR ET SAÔNE-ET-LOIRE

L’ADMINISTRATION VIT SUR UNE AUTRE PLANÈTE !

Quelle n’a pas été la surprise des personnels et celle de leur organisation majoritaire, le SNPES PJJ 21-71, de voir le contenu du discours de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse des 2 départements de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire en découvrant les 2 pages du Bien Public du 19 avril 2011, sur les mineurs délinquants !

A lire ces deux pages, on a vraiment l’impression que l’administration vit sur une autre planète !

Quelques exemples au niveau des services :

"-" Retour de la Direction Régionale à Dijon : il y a 2 ans, elle a déménagé à Orléans sans explication, ce qui a impliqué la fermeture de près de 25 postes d’agents. Aujourd’hui, sans plus d’explication, on annonce son retour à Dijon pour septembre. Ce qui implique la disparition de près de 35 postes à Orléans : cela pour quel coût humain et matériel (l’administration se garde bien de communiquer sur les frais de déménagement)

L’administration ose parler de création de quinze emplois, c’est scandaleux !

"-" La fermeture des directions départementales :

La fermeture de la DD 71 au premier janvier 201a laissé deux adjoints techniques sans affectation et impliquera une privatisation de l’entretien des locaux de l’administration dans ce département !

La fermeture de la DD 58 implique le transfert du suivi des dossiers à Auxerre en passant d’un poste et demi d’adjoint administratif à un demi poste aujourd’hui !

Cela se traduit par un éloignement des échelons de décision du terrain, par une suppression de nombreux postes de cadres, d’agents administratifs ou techniques et par un alourdissement de la charge de travail pour ceux qui restent.

"-" Fermeture de foyers PJJ ou de services d’insertion accueillant des mineurs : Chaumont (qui dépendait du ressort de la Cour d’appel de Dijon), Chalon sur Saône, … On ne trouve plus de place ces jours ci quand il faut placer un jeune délinquant à la demande des juges des enfants. En plus, des établissements, comme celui du Prado dans le 71, ont vu leur agrément justice retiré.

"-" Baisse de 5 à 10% des budgets de fonctionnement pour l’année en cours pour les services éducatifs…

Au niveau des missions :

"-" La suppression des crédits pour les Protections Jeunes Majeurs et la pression mise sur les magistrats pour ne plus prononcer ces mesures, pourtant inscrites dans la loi.

"-" La même politique en matière d’assistance éducative, la PJJ ayant pourtant toujours la double compétence civil/pénal. Cette compétence est renvoyée sur les Conseils Généraux qui ont des politiques très différentes en la matière. Que devient l’égalité de traitement des citoyens, notamment les plus fragiles, devant la loi ?

"-" La Réforme de l’investigation par la mise en place d’une seule mesure (MJIE) à la place de l’IOE et de l’Enquête Sociale, mesures jugées positives par les Magistrats mais trop coûteuses pour l’administration.

Au Tribunal pour Enfants de Dijon :

"-" manque de moyens en greffiers et personnels depuis des années

"-" suppression d’un Juge des Enfants à Dijon sur les quatre existant actuellement : allongement des délais de jugement comme conséquence

Cette réorganisation n’a rien à voir avec une quelconque amélioration du service public de la justice ou d’une meilleure prise en charge des délinquants ou de leurs victimes. C’est juste la conséquence de la politique de rigueur qui s’applique en matière judiciaire et contre laquelle les personnels (magistrats, greffiers, personnels de la PJJ ou de l’administration pénitentiaire) se battent depuis le début de l’année, notamment lors des journées des 10 février et 29 mars à Dijon comme dans tout le pays.

NOUS RESTONS MOBILISES pour la défense du service public de la JUSTICE et pour une justice des mineurs digne de ce nom !