Editorial
TOUJOURS PLUS NOMBREUX !
4 septembre
Nous étions 800 à Dijon pour répondre à l’appel de la LDH, pour crier notre indignation face aux avalanches de propos xénophobes du gouvernement. Ce gouvernement foule aux pieds le droit international, le droit européen et celui de notre constitution, par ces ignobles circulaires au préfet qui ont stigmatisé les Roms, et par le projet voulant instaurer la déchéance de nationalité, au mépris du principe d’égalité. Mais dans 150 villes de France, les citoyens se sont rassemblés pour refuser ce racisme d’état.
6 septembre
Rentrée peu commune, les personnels du second degré étaient en grève à l’appel du SNES-FSU. Rentrée peu commune effectivement : une rentrée… sans livre adapté aux nouveaux programmes pour les élèves de seconde, une rentrée… avec des stagiaires placés devant des classes de collège et lycée à temps complet, sans formation, et pour certains sans tuteurs.
7 …… 15 … 23 septembre
Nous étions 12 000 à Dijon le 23 septembre et plus deux millions en France. La mobilisation s’amplifie, malgré les atermoiements méprisants du gouvernement, parce que ce projet de réforme en débat devant les députés et sénateurs est le plus dur d’Europe, il est injuste et brutal. Il n’est ni "nécessaire, ni raisonnable" contrairement à ce que voudraient nous faire avaler les membres du gouvernement. Ce gouvernement qui refuse de prendre en compte les gains de productivité nous assène de prétendus arguments démographiques pour justifier ses « solutions ». En reculant l’âge de départ à la retraite, on accroît le chômage des jeunes et on réduit d’autant leur durée de cotisation. En allongeant la durée de cotisation, on réduit la possibilité de partir à taux plein, on paupérise les futurs retraités et on ouvre la brèche de la capitalisation : de fait, on remet en cause le principe de retraite par répartition. Ce projet est brutal car la pénibilité du travail n’est reconnue qu’individuellement et seulement en cas d’invalidité, et, cerise sur la gâteau, un amendement met à mal la médecine du travail. Brutal aussi spécialement envers les chômeurs, envers les polypensionnés, envers les femmes, envers toutes celles et tous ceux qui n’ont pas pu avoir une carrière linéaire et ascendante.
Ce projet aurait pour résultat de creuser toujours plus les inégalités. Mais la justice sociale est-elle une préoccupation du président ? Il se montre au service de l’enrichissement des nantis, il distribue à quelques-uns des millions au titre du bouclier fiscal (30 millions pour Madame Bettencourt !), il prétend pourchasser les niches fiscales… et s’abat sur les déclarations des jeunes mariés et des divorcés, et a même tenté de remettre en cause la demi-part dont bénéficiaient les parents d’étudiants. Parallèlement, il instaure la précarité et la possibilité de recourir à l’intérim dans l’ensemble de la fonction publique, ce qui est une preuve supplémentaire de ses véritables objectifs.
… 2 … 12 octobre ……
Refusons cette barbarie sociale. Amplifions le mouvement pendant les débats parlementaires, rien n’est joué ! Seul un mouvement d’une ampleur exceptionnelle pourra faire reculer ce gouvernement. Soyons encore plus nombreux le 2 et le 12 octobre dans les rues !